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20 octobre 2010

Les piliers de la terre

Cette fois, place à un roman comme je les aime : un bon gros pavé bien lourd et rempli d'une histoire pas délayée pour un sou.

Qui écrit des tartines ? Ken Follet
Quelle collection ? Le livre de poche (que celui qui arrive à faire tenir un tel pavé dans sa poche aille se faire inscrire sur la liste des miracles)

Ça ressemble à quoi ? J'ai déjà dit que c'était un volume épais, non ? 1050 pages pour notre plus grand bonheur ! En plus, il existe à présent une suite : "Un monde sans fin", qui n'a rien à envier au premier tome. Les deux se lisent indépendamment, soit dit en passant, même si le second se passe chronologiquement avec les descendants du premier.

piliers

Pour quel public ?

Tous ceux qui aiment les romans historiques bien documentés, mais qui tiennent aussi à avoir une histoire digne de ce nom qui ne s'embourbe pas dans les dates et les références, ou, à l'inverse qui ne verse pathétiquement dans le roman à l'eau de rose (comme trop de livres pseudos historiques le font).

De quoi est-ce que ça parle ?

L'histoire prend place au douzième siècle, en Angleterre.

Le prologue présente la pendaison d'un jeune homme accusé de vol. Une jeune fille nommée Ellen maudit alors ceux qui ont condamné l'accusé, puis prend la fuite.

Dans le premier chapitre, nous suivons Tom le bâtisseur qui tente de trouver du travail afin de subvenir aux besoins de sa famille. La vie du petit peuple, en somme. L'intérêt de ce livre, au-delà de l'intrigue qu'il propose, est qu'il raconte l'histoire de personnages très divers, nous confrontant finalement à toutes les couches de la société. Chacun se démène pour obtenir le pouvoir, ou tout simplement pour survivre dans un monde ravagé par la guerre et la famine, sans que l'auteur ne verse dans le mélodramatique.

Pour le reste, il ne serait pas très malin de dévoiler l'intrigue. Disons juste que l'on s'attache aux personnages, qu'ils soient nobles, vagabonds ou artisans et que l'on se révolte face aux agissements du seigneur des lieux. Certes, avoir droit au vilain noble tout puissant fait assez cliché, mais une fois qu'on s'est fait à l'idée, ça ne passe pas trop mal, même si quelques nuances auraient été bienvenues. Le tout est narré sur fond de construction de cathédrale et, si cet aspect m'a moins intéressé que la vie quotidienne de l'époque ou l'intrigue en elle-même, c'est également passionnant et bien documenté.

Pour conclure ?

Un bon gros livre qui se dévore sans mal, comme on aimerait en lire plus souvent ! Il faudra que je parle un peu de la suite un de ces jours (je regrette déjà de l'avoir empruntée plutôt qu'achetée...)

Quelques lignes ?

La foule était d'humeur bizarre. En général on aimait bien une pendaison. Le prisonnier était d'ordinaire un voleur et ils détestaient les voleurs avec la passion de gens qui ont durement gagné ce qu'ils possèdent. Mais ce voleur-là n'était pas comme les autres. Personne ne savait qui il était ni d'où il venait. Ce n'étaient pas eux qu'il avait volés, mais un monastère à huit lieues d'ici.

Il avait volé un calice orné de joyaux, un objet d'une si grande valeur qu'il était pratiquement impossible à revendre : ce n'était pas comme voler un jambon, un couteau neuf ou une belle ceinture, dont la perte nuirait à quelqu'un. On ne pouvait pas haïr un homme pour un crime si absurde. Il y eut quelques lazzis et quelques railleries quand le prisonnier pénétra sur la place du marché, mais les injures manquaient de conviction et seuls les jeunes garçons se moquaient de lui avec un certain enthousiasme.

La plupart des gens de la ville n'étaient pas au tribunal, car les jours de cession n'étaient pas fériés, et ils devaient tous gagner leur vie, aussi était-ce la première fois qu'ils voyaient le voleur. Celui-ci paraissait très jeune, entre vingt et trente ans. De taille et de stature normales, il avait pourtant un aspect étrange, dû à sa peau aussi blanche que la neige sur les toits, à ses yeux protubérants d'un vert clair extraordinaire et à ses cheveux couleur carotte. Les filles le trouvèrent laid ; les vieilles le plaignirent ; et les petits garçons rirent en se roulant par terre.

 

sourire

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