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21 octobre 2010

Les annales du Disque Monde

Les annales du Disque Monde, ce n'est pas un livre, mais toute une série de romans de fantasy burlesque !

Qui a de l'humour à revendre ? Terry Pratchett
Quelle collection ? L'Atalante ou Pocket

Ça ressemble à quoi ? Plusieurs romans, plus ou moins épais selon le numéro. A noter que malgré une traduction en français, l'humour reste intact, le traducteur, Patrick Couton, est vraiment doué !

Les livres peuvent être lus indépendamment, mais respectent tout de même une certaine chronologie via les personnages récurrents. Malgré tout, ce n'est pas gênant de les lire dans le désordre : c'est ce que je fais et je m'y retrouve bien, c'est même amusant de se dire "ah, c'est pour ça que..."

sourcellerie auguet

Pour quel public ?

Si vous aimez la fantasy, mais que vous en avez assez des beaux elfes cachés dans leurs forêts et des héros noyés dans les clichés ; si vous adorez l'humour (les petites - grosses - notes en bas de page valent le détour...) mais que vous souhaitez aussi un texte bien écrit... alors vous pouvez foncer !

L'auteur divague... à quel propos ?

Selon les livres, à propos d'un peu de tout et de n'importe quoi. Le cadre général est le même, les histoires se situent toutes sur le Disque Monde (Immense disque porté par quatre éléphants eux-mêmes posés sur le dos d'une tortue géante, se déplaçant dans l'espace), mais le contexte change, nous allons de l'université où travaillent les mages, à un désert qui ressemble beaucoup à celui de l'Australie, en passant par les rues sombres d'Ankh Morpok, ou les montagnes du Bélier où vivent les sorcières. Les thèmes varient aussi beaucoup et prêtent souvent à la satire de notre société (le monde de la presse, du cinéma, de l'opéra, la poste...). On a également droit à des réflexions sur des thèmes comme le temps qui passe, toujours sous le couvert de l'humour et avec légèreté.

Les personnages varient d'un livre à l'autre mais peuvent également être récurrents, passer d'un second rôle à un premier ou inversement. Mes préférés ? La Mort, un personnage très sympathique, toujours bien aimable avec ses clients, même avec mémé Ciredutemps qui parfois le nargue... Le Bagage, un gros coffre aux multiples pattes et au caractère bien trempé ! Plusieurs romans mettent aussi en scène le Guet, la police d'Ankh Morpork qui a fort à faire avec la guilde des assassins et autres malfrats, dans des parodies de romans policiers. Dans d'autres, on rencontre des vampires, des adeptes du dieu Ohm, le père Porcher (vous ne verrez plus jamais Noël de la même façon après ça !)... Bref, de tout, pour tous les goûts si tant est qu'on a envie de glousser devant un bon livre.

Pour conclure ?

Tous les volumes ne se valent pas, ou, du moins, comme les thèmes changent beaucoup, il ne faut pas juger la série sur un seul livre. Pour ma part, j'ai découvert les annales avec "le régiment monstrueux", qui traite de la guerre, de la propagande et de l'intégration des filles dans l'armée... mais de façon très amusante. (Ou comment se faire passer aisément pour un homme grâce à une paire de chaussettes, quand on s'appelle Margot... très instructif ! XD)

De loin ce que j'ai lu de meilleur dernièrement (j'entends déjà les mauvaises langes dire que j'ai pas dû lire grand chose hormis "Coin-Coin"). Évidemment, si vous recherchez du mélodramatique sanglotant et tout dégoulinant, ou un essai sur les tentatives d'anthropomorphisme des méduses en Bielohongrie, vous n'avez pas frappé à la bonne porte. Dans le cas contraire (je n'ai pas peur de me répéter), foncez !

Des petits bouts de livres ?

Zou, pour "Sourcellerie" :

Examinez Rincevent, tandis qu'il scrute autour de lui les rayonnages menaçants. Il existe huit niveaux de magie sur le Disque ; au bout de seize ans, Rincevent n'a même pas franchi le premier. Certains de ses tuteurs en sont venus à le croire incapable même de dépasser le niveau zéro, auquel naissent la plupart des gens normaux ; en d'autres termes, on a avancé l'idée qu'à la mort de Rincevent l'aptitude moyenne de la race humaine dans les sciences occultes s'élèverait d'un cran. 

Et hop, pour "Pyramides" :

On disait que la vie ne valait pas cher à Ankh-Morpork. C'était, bien entendu, archi-faux. La vie coûtait souvent les yeux de la tête, c'est la mort qu'on pouvait avoir pour rien.

Et enfin, un gros morceau de "Au guet !" :

Alors que d'autres seigneurs déjeunaient d'alouettes fourrées aux langues de paon, le seigneur Vétérini considérait qu'un verre d'eau bouillie et une demi-tranche de pain sec suffisaient en matière de raffinement.

C'était exaspérant. Il n'avait apparemment aucun vice qu'on pût découvrir. A voir sa figure pâle et chevaline, on aurait crû que ses goûts le portaient vers les fouets, les aiguilles et les jeunes filles dans les cachots. Les autres seigneurs n'auraient rien trouvé à y redire. Les fouets et les aiguilles, ça n'allait pas loin tant qu'on s'y adonnait avec modération. Mais le Patricien passait manifestement ses soirées à lire des compte-rendus et, en certaines occasions, quand il avait envie d'émotions fortes, à jouer aux échecs.


coup_de_coeur

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