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21 février 2011

Les patins d'argent

Entre les vacances et mes soucis de connexion, voilà mon rythme de post qui dégringole, j'en suis désolée...

Néanmoins, en ce beau jour, euh... en ce jour grisâtre, j'ai eu envie de vous faire partager un petit roman qui a bercé mon enfance : les patins d'argent, de Mary Dodge, traduit par Stahl.

dodge_stahl___les_patins_d_argent_page_10

J'avais une édition et une traduction différente de celle que je propose aujourd'hui, mais le texte est sensiblement le même.
C'est l'histoire de deux enfants, frère et sœur, nommés Hans et Gretel (non, il ne s'agit pas du célèbre conte de fée ^^) vivant en Hollande, au XIXème siècle. La famille est très pauvre, surtout depuis que le père est alité après avoir subi un accident. Les enfants rêvent de participer à un concours de patinage afin de gagner les fabuleux patins d'argents mais n'ont pas les moyens de s'offrir des patins qui leur donnerait une chance de gagner. Il sera aussi question d'un trésor perdu qui pourrait permettre de payer un médecin pour soigner leur père.

L'histoire navigue entre petites touches de fiction et réalité cruelle, mais toujours en douceur. On s'attache beaucoup aux personnages et finalement, on n'a qu'une envie : aller faire un peu de patin à glace ! Un texte émouvant mais qui ne verse pas dans le mélodramatique et permet à l'intrigue de nous tenir en haleine.

Le texte est disponible gratuitement sur wikisource ICI (clic).

Le livre est édité pour la jeunesse : Roman jeunesse - Pocket Junior - 262 pages

Extrait du début du récit :

Il y aura tantôt vingt ans que, par une belle matinée de décembre, deux enfants, un jeune garçon, et une jeune fille moins âgée encore que lui, pauvrement vêtus tous les deux, étaient assis l’un devant l’autre sur les bords d’un canal gelé de la Hollande, et semblaient occupés d’une besogne qui n’allait pas toute seule. [...]
La jeune fille et le jeune garçon, son frère, les deux enfants dont nous avons parlé à la première ligne de ce récit, s’évertuaient toujours à attacher sous leurs pieds un instrument bizarre. Ce n’était certainement pas ce qu’on peut appeler des patins, mais c’était quelque chose d’informe destiné évidemment à en tenir lieu ; car à quoi pouvaient servir deux grossiers morceaux de bois dur, dont les dessous amincis en forme de lames étaient percés de trous à travers lesquels passaient des cordons de cuir destinés à les fixer autour des pieds, sinon à faire glisser tant bien que mal des pieds sur la glace ?
Ces drôles de machines avaient été fabriquées par Hans, le garçon. Leur mère n’était qu’une pauvre paysanne, trop pauvre pour songer à acheter des patins à ses enfants. Tout primitifs qu’étaient ceux-ci, ils leur avaient procuré déjà plus d’un moment heureux, et à cette heure où nos jeunes Hollandais tiraient à qui mieux mieux sur leurs cordons avec leurs doigts rouges et glacés, pour les fixer à leurs pieds, on ne pouvait cependant surprendre sur leurs figures sérieuses, penchées jusqu’à leurs genoux, aucun rêve de patins d’acier, d’un usage plus sûr et plus commode. Non, ces patins de bois leur suffisaient ; aucune vision ambitieuse ne venait troubler la satisfaction intérieure dont ils étaient remplis.

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